Nous discutons avec l’équipe réduite (Térence, Philippe, Lia) de la tournure que doit selon nous prendre le projet à l’issue de ces premières phases d’expérimentations : d’un point de vue artistique, se limiter au chant des poissons risque d’appauvrir le rendu sonore. Nous décidons donc d’ouvrir notre étude à la notion de paysage sonore marin, les poissons ne représentant qu’un son possible dans la composition. Ainsi, nous ne mettons pas de côté l’idée de reproduire des vessies natatoires artificielles mais nous prenons aussi la liberté d’y ajouter d’autres nappes sonores (pluie, cacophonie d’invertébrés) permettant une musique plus riche.
Nous prenons également le temps de redéfinir les envies/implications de chaque membre dans le projet.
Terence : Le son et l’eau, expérimenter dans un nouveau milieu (enregistrement/diffusion) / Dynamique entre sons “naturels” et sons artificiels / Paysages sonores inouïs ( ex : la pluie sous l’eau ) / Richesse sonore, musicalité de certains sons (fonte de glace, bélougas, baleines…) / Jouer du poisson de synthèse, synthétiseur de poisson (Instrument à jouer) / L’interfaçage de l’instrument Arduino ou C.V. (control voltage)
Lia : Le futur de la mer : un espace artificialisé (Océan de plastique)? / Retour à une essence technologique du son (organologie) / Traiter de l’instrument comme support artistique et scientifique / Lien entre forme, fonctionnalité, sens (symbolique) / Explorer les limites d’une approche biomimetique : plus que la ressemblance arrive t-on finalement à une autonomie de l’objet?
Philippe : Mettre en valeur la beauté d’un phénomène physique, qui fait aussi un bon son / Transmettre au public une émotion éprouvée face à un mécanisme physique et vivant / Apporter une compréhension sur le fonctionnement de la production de son, lié par exemple à des cavités de gaz / Reproduire le fonctionnement dans un dispositif artificiel, validant ainsi le pouvoir prédictif de la compréhension.