Premier contact – Cafétéria
Départ en voiture pour liège aux aurores, dans l’espoir d’arriver au laboratoire d’Eric Parmentier aux alentours de 10h00. Philippe, parti de son côté en train, est accueilli par le spécialiste et a déjà pu longuement échanger avec lui quand nous arrivons (enfin) sur le campus arboré, vers midi.
Un déjeuner à la cafétéria de l’Université nous permettra de déguster quelques spécialités locales (les « boulets » à la liégeoise et les croquants) pour progressivement aborder une autre spécialités, en apparence moins locale : le mystérieux chant des poissons.
Eric est sans aucun doute un passionné, motivé par un certain « agacement » pour ce sujet qui échappe encore, après de longues années d’étude, à sa compréhension. On écoute le récit de ses rencontres avec les plus grands spécialistes mondiaux : Michael L. Fine, Robert D. McCauley, Miles J. G. Parsons etc… mais aussi Lucia DiOrio (précédemment citée). Ces noms qui (jusqu’alors, n’étaient là que pour recouvrir nos publications) évoquent désormais d’intenses discussions et un profond respect entre les chercheurs.
Au fil de leurs études, ceux-ci se sont accorder pour dire que le muscle sonique est l’organe producteur de son : c’est lui qui met en vibration le poisson à des fréquences pouvant aller jusqu’à 300 Hz, selon les espèce. La vessie natatoire serait, quant à elle, plutôt responsable d’un assourdissement du son, absorbant rapidement la vibration produite par le muscle. Eric à missionné un étudiant de Master pour précisément étudier le mode vibratoire de la vessie natatoire et son évolution au cours du temps.
Selon Eric, l’homme connais bien et depuis longtemps « le chant des poissons » : le « grondin » tiendrait son nom de sa capacité à « gronder » et il n’est pas impossible que le mythe des sirènes (femmes-poisson) soit issue des sons produits par certains mammifères marins.